Éléctroconvulsothérapie (ECT)

Electroconvulsive therapy (ECT)

Below is a French translation of our information resource on electroconvulsive therapy (ECT). You can also read our other French translations.

Avertissement

Avant de lire ceci, veuillez consulter notre avertissement.

Ces informations s’adressent à toutes les personnes qui envisageant un traitement par l’éléctroconvulsivothérapie (ECT) ainsi qu’à leur famille ou à leurs amis.

Vous et vos médecins devez vous assurer que vous êtes pleinement informés lorsque vous prenez la décision de suivre ou non un traitement par l’ECT. Votre médecin vous en parlera. Nous espérons que ces informations vous aideront à prendre cette décision en vous fournissant des renseignements sur :

  • ce qu’est l’ECT et pourquoi elle est utilisée
  • ce qu’implique le traitement par l’ECT
  • les avantages de l’ECT
  • les risques et les effets secondaires potentiels de l’ECT
  • ce qui pourrait se passer si vous ne recevez pas le traitement
  • prendre des décisions concernant recevoir un traitement par l’ECT
  • où trouver de plus amples informations.

Qu’est-ce qu’est l’ECT et pourquoi est-elle utilisée ?

L’ECT est un traitement efficace pour certains types de maladies mentales graves. Elle est généralement envisagée lorsque d’autres options de traitement telles que la psychothérapie ou les médicaments n’ont pas été efficaces ou lorsqu’une personne est très malade et a besoin d’urgence d’un traitement.

L’ECT est administrée sous forme de séances de traitement, généralement deux fois par semaine pendant 3 à 8 semaines. Si vous avez une séance d’ECT, celle-ci se fera sous anesthésie générale. Cela signifie que vous dormirez pendant le traitement.

Pendant que vous dormez, votre cerveau sera stimulé par de brèves impulsions électriques. Cela provoquera une convulsion qui durera moins de deux minutes. En plus de l’anesthésie, un relaxant musculaire vous sera administré ce qui atténuera les mouvements de votre corps pendant la convulsion.

Pour quels troubles l’ECT peut-elle être utilisée ?

L’ECT est le plus souvent utilisée pour la dépression sévère qui n’a pu être soignée par aucun autre traitement. Elle est également utilisée pour traiter la catatonie, une affection rare où un patient peut cesser de parler, de manger ou de bouger. Parfois, elle est utilisée dans le traitement des personnes en phase maniaque de troubles bipolaires ou lorsque les personnes souffrent à la fois de symptômes de manie et de dépression.

L’ECT n’est pas recommandée pour le traitement des troubles anxieux ni pour la plupart des autres troubles psychiatriques. À moyen terme, l’ECT peut aider les symptômes de la schizophrénie qui ne se sont pas améliorés avec la prise de médicaments. Cependant, les bénéfices à long terme (qui impliquent l’ECT continue) sont moins clairs. Pour cette raison, ce traitement n’est pas souvent utilisé au Royaume-Uni.

Quand votre médecin pourrait-il vous proposer l’ECT ?

L’ECT vous sera généralement proposée si vos troubles :

  • mettent votre vie en danger et vous devez vous rétablir rapidement pour sauver votre vie
  • vous causent d’immenses souffrances
  • n’ont pas répondu à d’autres traitements tels que les médicaments et la psychothérapie
  • ont bien répondu à l’ECT dans le passé.

Quelle est l’efficacité de l’ECT ?

Les médecins qui traitent les personnes par l’ECT rapportent que la plupart d’entre elles constatent une amélioration de leurs symptômes. En 2018 et 2019, 68 % des personnes ayant été traitées par l’ECT se sentaient « bien mieux » ou « beaucoup mieux » à la fin du traitement (1 361 séances sur un total de 2 004). Certaines de ces personnes ont signalé ne voir aucune amélioration de leurs troubles et, pour un très petit nombre de personnes (1 %), il a été signalé que leur état s’était aggravé.

Traiter la dépression

Un grand nombre de preuves montrent que l’ECT est plus efficace que tous les autres traitements auxquels elle a été comparée dans le traitement des cas les plus sévères de dépression. Ces traitements comparatifs comprennent :

  • les antidépresseurs ;
  • les placebos : lorsqu’une personne reçoit une substance ou une procédure qui n’a aucun effet physique dans le but de tester l’efficacité de nouveaux traitements ;
  • Les traitements de neuromodulation telle la stimulation magnétique transcrânienne (rTMS).

Le risque de suicide est plus faible chez les personnes traitées par l’ECT que chez les personnes qui souffrent des mêmes troubles mais ne reçoivent pas le traitement.

Rester en bonne santé

L’ECT peut aider les personnes très malades à aller suffisamment mieux pour recevoir d’autres types de traitements. Cela peut les aider à rester en bonne santé plus longtemps.

Les recherches suggèrent que les personnes souffrant de dépression sévère qui n’ont remarqué aucune amélioration après pour la prise de médicaments n’a eu aucun effet sont beaucoup plus à même d’aller mieux et de rester en bonne santé plus longtemps si elles sont traitées par l’ECT.

Parmi les personnes dont l’état s’est amélioré après avoir été traité par l’ECT, la moitié d’entre elles conservera une bonne santé mentale pendant au moins un an. Cela est d’autant plus probable si elles reçoivent un traitement, comme des antidépresseurs ou du lithium, après avoir terminé l’ECT.

Comparativement, les personnes souffrant de dépression sévère dont la prise de deux antidépresseurs différents n’a pas amélioré les troubles n’ont que 5 % de chances d’aller mieux et d’avoir une bonne santé mentale pendant au moins un an si elles prennent un troisième antidépresseur.

Comment fonctionne l’ECT ?

Les effets de l’ECT se renforcent progressivement à chaque traitement. L’ECT provoque la libération de certaines substances chimiques du cerveau qui semblent stimuler la croissance de certaines zones du cerveau qui ont tendance à rétrécir avec la dépression.

L’ECT semble également modifier la façon dont les parties du cerveau impliquées dans les émotions interagissent les unes avec les autres. Des recherches sont en cours dans ce domaine pour nous aider à mieux comprendre le fonctionnement de l’ECT.

Existe-t-il différents types d’ECT ?

L’ECT a changé et s’est développée au fil des ans. Par exemple, la quantité et la forme de l’électricité utilisée ont changé. Cela a réduit les risques d’effets secondaires.

L’ECT est administrée de deux manières : l’ECT bilatérale et l’ECT unilatérale. Votre médecin pourra vous l’expliquer plus en détail et vous conseiller sur le type d’ECT qui vous conviendrait le mieux.

Avec l’ECT bilatérale, les impulsions électriques stimulantes traversent votre tête entre vos tempes. Avec l’ECT unilatérale, elles passent entre votre tempe droite et le haut de votre tête. L’ECT bilatérale peut donner des résultats plus rapidement, tandis que l’ECT unilatérale affecte moins la mémoire. Vous trouverez davantage de renseignements sur les effets secondaires ultérieurement dans cet article.

L’ECT peut-elle être administrée à un enfant ou à un jeune ?

L’ECT n’est pas utilisée chez les enfants de moins de 11 ans. Les enfants âgés de 11 à 18 ans développent rarement le type de troubles mentaux qui répondent bien à l’ECT, mais pour un petit nombre d’enfants qui le développe, l’ECT peut être utile. Un deuxième avis formel et indépendant est requis avant de pouvoir suivre le traitement.

Que se passe-t-il lorsque vous avez une séance d’ECT ?

L’ECT est administrée à l’hôpital et se déroule généralement dans un ensemble de salles appelé « la suite ECT ». Parfois, si elle n’est pas disponible ou si vous avez des problèmes de santé physique importants, le traitement peut avoir lieu dans un autre hôpital avec davantage de soutien médical, ou dans un bloc opératoire.

Certaines personnes seront hospitalisées pour leur séance d’ECT, tandis que d’autres l’auront en ambulatoire. Si vous êtes en ambulatoire, un adulte responsable désigné devra vous accompagner à la suite ECT et venir vous chercher.

Une suite ECT doit avoir une salle où vous pouvez attendre, une où vous recevez votre traitement et une où vous pouvez vous bien vous rétablir avant de partir.

Un personnel qualifié s’occupera de vous tout le temps où vous y serez. Il peut répondre à toutes vos questions et à vos préoccupations avant de recevoir le traitement. Il vous aidera également dans le processus de réveil de l’anesthésie et pendant la période qui suit immédiatement le traitement.

Se préparer pour l’ECT

Dans les jours précédant le début de votre séance d’ECT, votre médecin vous fera passer des examens afin de s’assurer que vous pouvez avoir une anesthésie générale en toute sécurité. Il peut s’agir d’un enregistrement de votre rythme cardiaque (ECG) et de prises de sang.

Vous ne devez rien manger ni boire pendant au moins 6 heures avant la séance d’ECT, bien que vous puissiez être autorisé à boire des gorgées d’eau jusqu’à 2 heures avant. Ceci afin que l’anesthésie se passe en toute sécurité.

Si vous avez l’habitude de prendre des médicaments pendant cette période, demandez conseil à l’équipe de l’ECT afin de savoir si vous devez continuer à le faire.

Que se passe-t-il le jour de votre traitement par l’ECT ?

  • Si vous êtes hospitalisé, un membre du personnel vous accompagnera à la suite ECT. Il sera au courant de votre maladie et pourra vous expliquer ce qu’il se passe. De nombreuses suites ECT acceptent que les membres de la famille restent dans la salle d’attente pendant que vous recevez votre traitement.
  • Vous serez accueilli par un membre du personnel d’ECT qui effectuera des contrôles physiques de routine (s’ils n’ont pas déjà été faits).
  • Avant chaque traitement, on vous posera des questions sur votre mémoire et sur sa qualité.
  • Si vous êtes recevez volontairement le traitement par l’ECT, le personnel vérifiera que vous êtes toujours disposé à le recevoir et vous demandera si vous avez d’autres questions.
  • Lorsque vous serez prêt, le personnel de l’ECT vous emmènera dans la salle de traitement.
  • Le personnel connectera des équipements de surveillance pour mesurer votre rythme cardiaque, votre tension artérielle, vos taux d’oxygène et vos ondes cérébrales.
  • On vous donnera de l’oxygène à respirer au moyen d’un masque. L’anesthésiste vous administrera un anesthésiant via une injection sur le dos de votre main.

Que se passe-t-il pendant que vous dormez ?

  • Pendant que vous dormez, l’anesthésiste vous administrera un relaxant musculaire et un protège-dents sera mis dans votre bouche pour protéger vos dents.
  • Deux disques métalliques seront placés sur votre tête. Pour l’ECT bilatérale, un disque sera placé de chaque côté de votre tête, tandis que pour l’ECT unilatérale, les deux seront placés du même côté de votre tête.
  • L’appareil d’ECT délivrera une série de brèves impulsions électriques pendant trois à huit secondes. Cela entraînera une convulsion contrôlée qui durera en moyenne 40 secondes et pourrait durer jusqu’à 120 secondes. Votre corps se raidira puis il y aura des contractions généralement observées au niveau des mains, des pieds et du visage. Le relaxant musculaire réduira les mouvements de votre corps.
  • La dose administrée d’impulsions électriques est basée sur la quantité nécessaire pour provoquer une convulsion. Votre réaction sera surveillée et la dose ajustée si nécessaire.

Que se passe-t-il quand vous vous réveillez ?

  • Le relaxant musculaire se dissipera en quelques minutes. Lorsque vous commencerez à vous réveiller, le personnel vous conduira à dans la salle de rétablissement. Dans cette salle, une infirmière expérimentée s’occupera de vous jusqu’à ce que vous soyez complètement réveillé.
  • L’infirmière prendra votre tension artérielle et vous posera des questions simples pour vérifier votre état d’éveil. Il y aura un petit moniteur sur votre doigt pour mesurer l’oxygène dans votre sang. Il se peut que vous vous réveilliez avec un masque à oxygène. Cela peut prendre un certain temps pour se réveiller complètement et, au début, vous ne saurez peut-être pas où vous êtes. Après environ une demi-heure, les effets se seront normalement dissipés et on vous posera quelques questions simples pour le vérifier.
  • La plupart des suites ECT disposent d’un deuxième espace où vous pourrez vous asseoir et prendre une tasse de thé ou un autre rafraîchissement léger. Vous quitterez la suite ECT lorsque votre état physique sera stable et que vous vous sentirez prêt à partir.
  • L’ensemble du processus prend généralement environ une heure.

Dans les 24 heures qui suivent chaque traitement, vous ne devez ni boire d’alcool ni signer de documents juridiques.

Il est recommandé d’avoir un adulte responsable avec vous pendant 24 heures.

À quelle fréquence et combien de fois l’ECT est-elle administrée ?

L’ECT est généralement administrée deux fois par semaine, avec quelques jours entre chaque traitement. Cela peut prendre plusieurs séances avant que vous ne remarquiez une amélioration.

Il n’est pas possible de prédire à l’avance le nombre de séances dont vous aurez besoin. Vous recevrez en moyenne 9 ou 10 traitements au cours d’une cure, mais il est possible courant d’en recevoir davantage.

Si vous ne constatez aucune amélioration après 6 traitements, votre programme de traitement sera revu avec votre médecin afin de déterminer s’il convient de poursuivre ou de modifier la forme du traitement par l’ECT.

Votre équipe médicale examinera vos progrès et tout effet secondaire, généralement chaque semaine. On vous posera des questions sur votre mémoire et celle-ci sera testée régulièrement.

L’ECT sera généralement interrompue juste après votre rétablissement complet ou si vous décidez que vous voulez arrêter l’ECT et que vous êtes suffisamment en bonne santé pour assumer cette décision.

Que se passe-t-il après une cure d’ECT ?

L’ECT fait partie du rétablissement. Elle devrait également vous aider à commencer ou à reprendre d’autres traitements ou formes de prise en charge.

Généralement, vous continuerez ou commencerez à prendre des médicaments après l’ECT. Cela vous aidera à maintenir les améliorations que vous avez obtenues grâce à votre traitement par l’ECT.

L’ECT peut parfois être poursuivie pour vous éviter d’avoir à nouveau des troubles de santé mentale. Cela est d’autant plus vrai si vous avez déjà fait une rechute après une cure par l’ECT. C’est ce qu’on appelle l’ECT de « continuation » ou d’« entretien », et elle est administrée moins souvent, par exemple toutes les 2 à 4 semaines.

Les thérapies par la parole, telles que les thérapies comportementales et cognitives (TCC) et le suivi psychologique, peuvent vous aider à comprendre les raisons pour lesquelles vous êtes tombé malade et à développer des moyens de rester en bonne santé. Des changements dans votre mode de vie quotidien peuvent également être utiles. Il s’agit notamment de faire de l’exercice régulièrement, de bien manger, de développer un rythme de sommeil régulier et d’utiliser des techniques comme la pleine conscience et la méditation.

La clinique ECT ou le médecin psychiatre qui a suivi le traitement vous contactera pour s’enquérir mémoire 2 mois après votre dernier traitement. Si vous éprouvez des problèmes de mémoire, vous pouvez demander à être orienté vers un neuropsychologue ou à un service d’évaluation de la mémoire pour des tests détaillés.

Quels sont les effets secondaires de l’ECT ?

Comme pour tout traitement, l’ECT peut avoir des effets secondaires.

Les effets secondaires sont généralement légers et à court terme, mais peuvent parfois être plus graves et durables.

Le risque d’effets secondaires est légèrement élevé si des doses plus élevées d’impulsions stimulantes sont nécessaires, si vous êtes une femme ou si vous êtes âgé.

Si vous ressentez des effets secondaires au cours d’une cure d’ECT, le traitement peut être ajusté.

Effets secondaires à court terme

Immédiatement après l’ECT, vous pouvez ressentir :

  • des maux de tête
  • une douleur dans les muscles et/ou la mâchoire
  • une fatigue pendant que les effets de l’anesthésie se dissipent
  • de la confusion, en particulier si vous êtes âgé (cela se dissipe généralement après 30 minutes)
  • être malade ou avoir la nausée.

Une infirmière sera avec vous à votre réveil après l’ECT. Elle peut également vous donner un médicament tel le paracétamol pour soulager votre douleur.

Jusqu’à 40 % des patients peuvent avoir des problèmes de mémoire temporaires pendant qu’ils reçoivent un traitement par l’ECT. Ils peuvent par exemple oublier les conversations qu’ils ont avec les personnes qui leur rendent visite pendant cette période.

Cependant, avant de recevoir un traitement par l’ECT, environ un cinquième (17 %) des personnes disaient que leur mémoire était déjà suffisamment mauvaise pour leur causer des problèmes. Il est difficile de dissocier les effets de l’ECT sur la mémoire de ceux des maladies qu’elle traite sur la mémoire.

Chez la plupart de personnes, les troubles de la mémoire disparaissent dans les deux mois suivant le dernier traitement et ne causent pas de problèmes ou de détresse.

Toutes les procédures médicales comportent des risques. Si l’anesthésiste considère qu’il est dangereux de vous administrer une anesthésie, vous ne pourrez pas recevoir le traitement par l’ECT.

Les personnes qui ont été admises à l’hôpital à cause d’une dépression sont moins susceptibles de mourir après avoir subi un traitement par l’ECT que si elles n’ont pas reçu de traitement par l’ECT. Cela pourrait être dû au fait que l’ECT aide des patients à se rétablir, ou parce que les personnes qui reçoivent l’ECT reçoivent une attention médicale plus étroite.

Dans de cas très rares, l'ECT peut déclencher une crise prolongée. Celle-ci sera immédiatement traitée par le personnel médical présent.

Effets secondaires à long terme

L’étendue des effets secondaires à long terme est controversée.

Des recherches scientifiques rigoureuses n’ont trouvé aucune preuve de lésions cérébrales physiques chez les patients ayant reçu un traitement par l’ECT. Il n’existe pas de risque accru d’épilepsie, d’accident vasculaire cérébral ou de démence après un traitement par l’ECT.

L’effet secondaire potentiel à long terme le plus grave de l’ECT est que vous pourriez oublier des événements de votre passé. Un petit nombre de patients signalent des trous de mémoire concernant des événements de leur vie qui se sont produits avant qu’ils n’aient reçu le traitement par l’ECT. Elle a tendance à affecter les souvenirs d’événements qui se sont produits pendant ou peu de temps avant le début de la dépression. Parfois, ces souvenirs reviennent entièrement ou partiellement, mais parfois ces blancs peuvent être permanents. Des recherches récentes suggèrent que 7 % des personnes recevant une ECT unilatérale signalent une perte de mémoire persistante 12 mois après l’ECT.

Que peut-il se passer si vous ne recevez pas le traitement par l’ECT ?

Vous et votre médecin devrez trouver un équilibre entre le risque de ressentir des effets secondaires de l’ECT et le risque de ne pas avoir d’ECT. Ne pas avoir d’ECT peut signifier que vous êtes plus susceptible d’avoir :

  • une maladie mentale chronique et handicapante
  • une maladie physique grave (voire la mort) due au refus de se nourrir ou de boire
  • un risque accru de décès par suicide.

Conduire et l’ECT

Si vous êtes sévèrement malade au point d'avoir besoin d'un traitement par l’ECT, vous ne devriez pas conduire. La DVLA (Driver and Vehicle Licensing Agency) conseille de ne pas conduire pendant la durée d'un traitement par l’ECT. Une fois que vous avez terminé le traitement, il peut s’écouler un peu de temps avant que vous puissiez recommencer à conduire. La DVLA, avec les conseils de votre médecin, prendra cette décision.

Si vous avez une ECT de continuation ou d’entretien pour vous aider à rester en bonne santé, vous pouvez normalement continuer à conduire. Cependant, vous ne devez pas conduire, faire du vélo ou opérer de la machinerie lourde pendant au moins 48 heures après chaque traitement par l’ECT.

Prendre la décision de suivre un traitement par l’ECT

Donner son consentement à avoir un traitement par l’ECT

Comme pour tout traitement important en médecine ou en chirurgie, on vous demandera votre consentement, ou votre permission, pour avoir un traitement par l’ECT. Le traitement par l’ECT, les raisons pour suivre ce traitement, les avantages et les effets secondaires possibles vous seront expliqués.

Si vous êtes d’accord, vous recevrez un formulaire de consentement à signer. Le formulaire atteste que l'ECT vous a été expliqué, que vous comprenez ce qui va se passer et que vous donnez votre consentement. À moins qu’il ne s’agisse d’une urgence, vous aurez au moins 24 heures pour y réfléchir et en discuter avec vos proches, amis ou conseillers.

Vous pouvez retirer votre consentement à tout moment, même juste avant le premier traitement. Vous devriez recevoir des informations expliquant vos droits concernant le consentement à un traitement.

Vous trouverez de plus amples informations sur le consentement à l'ECT sur le site web de la Care Quality Commission ( CQC ) ( PDF ).

Pouvez-vous faire connaître à l’avance vos préférences concernant recevoir un traitement par l’ECT ?

Si vous avez des ressentis à propos de l’ECT, que ce soit pour ou contre, vous devriez en informer les médecins et les infirmières qui s’occupent de vous. Vous devriez également en parler à vos amis, à votre famille ou à toute autre personne que vous aimeriez voir vous soutenir ou parler en votre nom. Les médecins doivent tenir compte de ces opinions lorsqu’ils se demandent si l’ECT est dans votre meilleur intérêt.

Si, une fois rétabli, vous êtes certain de ne pas vouloir d’ECT si vous retombez malade, vous pouvez rédiger une déclaration de vos souhaits. Cela peut être connu sous le nom de « décision anticipée » en Angleterre, en Irlande du Nord et au Pays de Galles, ou de « déclaration anticipée » en Écosse. Ces souhaits doivent être respectés, sauf dans des circonstances très particulières. Il s’agit d’un sujet complexe qui dépasse le cadre de cet article.

Certaines personnes ayant déjà été traitées avec succès par ECT ont trouvé le traitement tellement utile qu’elles ont noté à l’avance qu’elles voulaient recevoir un traitement par l’ECT si elles tombaient à nouveau malades, même si elles ont dit à ce moment-là qu’elles ne le voulaient pas.

L’ECT peut-il vous être donné sans votre autorisation ?

Si une personne a la « capacité » de décider de recevoir ou non un traitement par l’ECT, elle ne peut pas recevoir ce traitement sans son consentement pleinement éclairé.

Certaines personnes deviennent si malades qu’on dit qu’elles « n’ont pas la capacité » de prendre des décisions concernant l’ECT. Cela signifie qu’elles ne peuvent pas comprendre correctement la nature, le but ou les effets du traitement, se souvenir de ces informations ou peser le pour et le contre de l’ECT.

Il existe des lois au Royaume-Uni qui permettent aux médecins de prendre des décisions concernant l’administration d’un traitement par l’ECT aux personnes dans cette situation. Ceux-ci sont assortis de garanties juridiques pour veiller à ce que le traitement ne soit administré qu’en cas de nécessité absolue.

C’est le cas d’environ la moitié des personnes qui reçoivent un traitement par l’ECT. Les personnes qui reçoivent un traitement par l’ECT de cette manière s’en sortent aussi bien que celles qui ont été en mesure de donner leur consentement.

Lorsqu’une personne va mieux et « retrouve la capacité », on doit de nouveau lui demander son consentement.

Vous trouverez davantage d’informations sur le consentement et l’ECT sur leSite web du CQC(PDF).

Comment la qualité de l’ECT est-elle évaluée dans votre hôpital ?

L’ECT (service d'agrément en éléctroconvulsothérapie) (ECTAS)est un réseau bénévole de services de santé mentale en Angleterre, au Pays de Galles et en Irlande du Nord qui promeut les meilleures pratiques en matière de traitement par l’ECT. Le réseau contribue à améliorer la qualité des soins en aidant les cliniques de l’ECT à respecter un ensemble de normes convenues, notamment en ce qui concerne la sécurité et les questions juridiques.

LeScottish ECT Accreditation Network (SEAN)remplit une fonction similaire et couvre tous les services d’ECT en Écosse.

ECT et SEAN ne sont pas les régulateurs statutaires des services d’ECT. Cette responsabilité incombe à la Care Quality Commission en Angleterre, à la Healthcare Inspectorate Wales au Pays de Galles, à Healthcare Improvement Scotland en Écosse et à la Regulation and Quality Improvement Authority en Irlande du Nord.

Où puis-je obtenir davantage d’informations ?

Vous pouvez trouver davantage d’informations via les liens ci-dessous :

Lecture complémentaire

National Institute for Health and Care Excellence (NICE)

Remerciements

Cet article a été produit par le Public Engagement Editorial Board (PEEB) du Collège royal de Psychiatrie (Royal College of Psychiatrists). Il reflète les meilleures preuves disponibles au moment de la rédaction.

Examen d’experts et contributeurs

  • Comité sur l’ECT et les traitements connexes
  • Electroconvulsive Therapy Accreditation Service (ECTAS)
  • Scottish ECT Accreditation Network (SEAN)
  • Professeure Wendy Burn, présidente sortante et présidente du PEEB.

This translation was produced by CLEAR Global (Feb 2025)

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